C’est vite arrivé les 40, puis les 45. Entre les deux tu as perdu la moitié de tes ex et de leurs bonnes habitudes. Jusque là elles revenaient à chaque petit couac, chaque grosse engueulade ou tout simplement après chaque épilation du maillot. J’ai d’ailleurs bien compris combien l’union sacrée était une vaste blague, merci mesdames.
Après ça se complique, lobotomisées par les gosses, 15 kilos de plus dans les fesses, une liste de volontés et attentes diverses qui franchit des sommets, bref, tout un programme de divertissement dont je me suis toujours passé.
En 5, 10 ans elles sont perdu ces petit coups de poignet et de langue divins qu’elle avaient à la grande époque, elle sucent tendrement à présent, sur le sol de la cuisine en pensant au remerciement éventuel, la gratification post-facial qui leur met du baume au cœur. Pour les plus fofolles, le mari représente un dernier lien vers un monde connu et stable, dans lequel elles ne s’épanouissent plus.
Et puis la cinquantaine arrive et là, il y a deux écoles. Les ex folles de cul qui se sont rangées, blog effacé, contacts pareil : un grand nettoyage d’automne de ce passé sulfureux, plus de nudes, plus de trucs salaces qui trainent (enfin, presque…) . Enfin, nous avons les moumounes. Une fois le gros de leur crise hormonale babyboomeuse passée (35/45), après avoir consenti à se transformer en génisse pour le plus grand plaisir des avocats du divorce, les voilà à nouveau, sans surprise aucune, sur le marché. Alors évidemment, les moumounes se font atrocement chier depuis 10 ans, donc en avant le changement : tatouages, compte tiktok, épilation complète, nouvelle couleur, on écoute du pop rock et on se tient au courant des dernières baskets à la mode. J’adore. Elles prônent l’indépendance après 30 ans de bons et loyaux services, ça aussi, hilarant, mais pourquoi pas. Nous y trouverons un certain confort immobilier et quelques bons gestes culinaires non négligeables.
Coté fesses évidemment, c’est plus pareil. Là nous identifions 2 espèces : celle qui a pris cher et l’ex canon qui souffre de ne plus être aussi canon. Celle qui a pris cher avait, disons le, une base déjà moyenne, un appétit de gorette et une hygiène de vie de.. merde. L’ex Canon, que nous appellerons Miss Calanques, a bien profité des étés de cigales pendant 20 ans et jusque là, ça tenait, avec un peu beaucoup de maquillage, du botox et un régime hyper strict. Hélas la cinquantaine est irréversible et ces yeux vides, souvent tristes, ces cheveux en crin et cette peau flétrie ne peuvent plus servir d’appâts. Dur quand tu passé ta vie à te laisser draguer, à montrer tes atouts et à teaser le mâle quand bon tu voulais. Il faudrait donc maintenant utiliser.. son charme ? son intelligence ? mon dieu quelle horreur !
