Miss Pony Bang Bang

Promène ses fesses dorées sur le parvis de la cité endormies entre la rue des Insouciantes et l’impasse des Nostalgiques. Tu la vois comme un mystère, une quête impossible, elle qui sublime si bien son profil sur le réseau, pourtant elle salit ses culottes comme les autres, mange moins mais se nourrit d’un essaim fiévreux de rêves érotiques qu’elle avale en te regardant droit dans les yeux. Crois moi elle baise dis oui et s’attrape comme tout animal sauvage. Elle rentrera dans ta vie à quatre pattes et en ressortira, jamais rassasiée, par la petite fenêtre, toujours ouverte, du vice mondain.
La blonde est l’amie du Mâle. Elle défait tes draps et t’essore gentiment, sans ambiguïté, le reste de cervelle que tu étales à grand coup de phrases inutiles. Miss Pony Bang Bang baise uniquement dans un scénario qu’elle seule peut laisser mijoter pendant des mois, des années ou bien consommer sur place. Quand elle t’as mis ton compte, elle te laisse sec et idiot comme un singe shooté à l’héroïne, avec un magma qui flotte dans ta tête et te fait bander sans raison.
Tu ne t’en passeras plus, tu ne trouveras pas d’alternative ou de panacée pour effacer un instant l’impudeur dantesque avec laquelle elle te suçait en souriant. Tu fourreras des hordes de dindes à la moue obéissante sans ressentir une once du rush épique de ta poupée blonde. Tu marcheras comme un zombie frappé par la foudre, en reniflant la culotte qu’elle t’a laissé dans le tiroir. On te verra bientôt le long du quai, parler dans le vide et marcher en apesanteur, défait de toute réalité, perché dans une extase d’images qui te consument lentement.
Quand tu auras atteint ton quota de poupées plastiques et que tu sentiras ce relent de misère t’anéantir, quand tu seras tout au fond, tu la verras ré apparaitre, juste là, juste pour venir t’irradier la moelle une dernière fois. Tu auras beau te protéger la rétine et le cœur, elle te cueillera sans effort, te retournera et te bouffera le reste reste d’organes qui te servaient à survivre.
Miss Pony Bang Bang ne s’attrape pas, c’est plutôt comme une invocation qui finit par marcher. Tu y auras droit si tu es vraiment prêt à te rendre, à oublier tout ce qui avait du gout jusque là. Le seul avantage est que tu auras goûté, enfin, une fois ou deux, au goût sulfureux, moite, toxique d’un cinq à sept à démoniaque, toi le Méchant Loup du 5ème étage.

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