Five’o’clock

Elle a le goût sucré d’un fruit que tu ne te lasses pas de lécher, tu vas jusqu’au noyau et tu le dévores. Une impudique terrible avec un panneau ‘sens interdit’ sur le front, l’impasse c’est toujours le mari, une réalité qui bande comme toi mais sans savoir que toi c’est en pensant à sa femme.
On a forniqué virtuellement, avec des mots, il n’y avait besoin de rien d’autre. On s’est baisé le cerveau pendant des mois. Le matin de la rencontre je crois que j’aurais pu défaillir quand j’ai senti sa joue, son parfum, mourir 7 fois quand nos corps se sont entrechoqués.
il n’y avait rien de lubrique dans nos regards, c’était bien pire, une promesse blonde qui te dévore en silence. Je l’imaginais comme un voyeur qui passe sa vie à mater un paradis moite et distant qu’il ne visitera jamais. Quand j’ai vu son épaule, quand elle a fait tomber ses vêtements j’ai perdu le contact avec le sol, ce genre de truc qui t’arrive une ou deux fois par siècle. Quand je me suis enfoncé en elle, je suis parti en voyage, un aller simple vers un lieu dont tu ne reviens jamais. Des hommes l’ont désiré aimé baisé pour tout ce qu’elle présente extérieurement, un ou deux se sont laissés emporter par la vague, je dois en faire partie. Si j’avais pris une photo de moi sur le quai de la gare quand je la voyais partir, tu comprendrais sans effort l’étendue des dégâts. Je ne me lavais plus pendant 48 heures pour garder son odeur, je reniflais les draps, je mettais sa culotte dans ma poche et toute la journée je trainais mes pensées le long de ses mèches blondes.
Un taré en somme, idiot, aveugle. La suite n’a pas d’importance. Ses mots transpirent encore dans mes nuits blanches.

« Arrêter le geste pour mieux saisir l’instant. Un doux souvenir quand les années auront définitivement passé. Ce baiser hésitant et ce post it dans mon sac. Il ne restera plus rien de toutes ces heures, ces mots, ces rires, ces larmes, juste 50ml de raffinement invisible, quelques biscuits confits au gingembre. »

« L’intimité entre deux personnes n’a jamais suffit à la naissance d’une véritable confiance. Toucher un corps, offrir le sien. Et pourtant ne pas vraiment savoir qui il est, cet autre désiré, léché, sucé, pénétré. Une vraie complicité accompagnée d’une sodomie profonde, c’est la liaison parfaite. »

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