Bloody sun qui me ravage de l’intérieur.
Pourquoi suis je devenu ce carnivore anonyme ? est ce le plaisir de la chasse sans fin, si ce n’est la capitulation de l’autre : la voir hésiter, trembler, flancher et chuter ?
Ou bien serait ce l’insatiable goût d’inconnu éphémère qui ne doit jamais survivre au delà de l’aube, au delà du moment cru où tout a lâché : les murs le monde le temps les conjoints les craintes et les complexes ?
Cet espace bien plus intime qu’un jet de sperme dans ta bouche, quand surgissent au petit matin dans cette chambre d’hôtel tout le vice, l’odeur du sexe presque coupable encore chaud, un cadavre de plaisir qui fume là entre nos dernières caresses.
Le reste ne se résume qu’à çà finalement : ce putain de flash des dix premiers centimètres en toi, entièrement écartée et prête au pire, comme une greffe à vie qui se balade entre ma poitrine et ma gorge.
Ensuite commence la chasse perpétuelle, qui s’arrête parfois pour une saison. Impossible de remettre en cage l’animal sauvage.
Te dire Adieu était la pire douleur, sachant que je ne chasse plus que pour ressentir à nouveau ce shoot lascif qui me ramène à toi. Le reste n’est qu’une récréation, une distraction de l’âme, loin de la tempête de ta peau qui dévore le Hyène à cœur ouvert.
